Des ingénieurs chauffeurs UBER
Dans le cadre de la campagne électorale d'Henri-Jean Bonnis, associé d'Adsum, au conseil d'administration de l'OIQ, on lui pose souvent la question : Pourquoi est-ce que vous parlez d'intégration des professionnels formés à l'étranger ? Apprenez-en plus sur sa vision.
Article rédigé par Henri-Jean Bonnis, associé d'Adsum Groupe Conseil.
Je vous écris aujourd'hui, car dans le cadre de ma campagne électorale au conseil d'administration de l'Ordre des Ingénieurs du Québec (OIQ), on me pose souvent la question :
Pourquoi est-ce que je parle d'intégration des professionnels formés à l'étranger ?
Petite explication.
L’été dernier, en pleine canicule, j’ai eu besoin d’une personne pour m’aider à déménager et porter des objets lourds à l’écocentre. J’ai posté une annonce sur Kijiji offrant le salaire minimum, et quelqu’un – appelons-le Naël pour cette fois – a répondu et est venu m’aider.
Après deux jours de gros labeurs, je demande à Naël ce qu’il fait dans la vie. Il me raconte qu’il est ingénieur environnemental, dans son pays natal, la Tunisie.
Surpris, je lui demande pourquoi il ne travaille pas dans des organisations comme ingénieur, alors que nous en avons cruellement besoin ici au Québec.
Réponse : son diplôme et son expérience ne sont pas reconnus. Il doit repasser sa maîtrise à l’ÉTS, et accepter entre temps des petits boulots pour payer ses études, son logement et subvenir aux besoins de sa famille.
Cet échange est resté dans ma mémoire. Depuis, j’ai parlé à de nombreux professionnels formés à l’étranger (PFE) du domaine du génie, et beaucoup ont les mêmes défis.
Je n’avais pas réalisé à quel point c’était un problème au Québec.
Imaginez la perte pour notre société (impôts et rareté de main d’œuvre), pour l’Ordre (cotisations en moins donc moins de $$), pour ces PFE et au final pour le public. Ces gens-là se battent pour venir au Québec, sont triés sur le volet (rappelez-vous du CSQ) et une fois ici, ne peuvent pas contribuer à notre société à la hauteur de ce qu’ils pourraient apporter. Ce sont des gens qui travaillent dur, sont sérieux et professionnels, et qui veulent pérenniser leur intégration au Québec.
J’aimerais pouvoir aider ces « Naël », ces « Esmeralda » et ces « Wan » de ce monde. Il y a des choses à faire. Pas de grandes choses, mais plein de petites qui feront une différence.
C’est pourquoi j’ai déposé ma candidature au poste d’administrateur de l’OIQ et que je sollicite aujourd’hui votre appui pour faire bouger les choses.
En tant qu’ingénieur, vous avez un pouvoir, celui de voter le 18 août.
Pour en savoir plus : https://elections.oiq.qc.ca
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